Nox choix : et si on s’ouvrait des portes plutôt que chercher à ne pas s’en-fermer

Faire un choix : la peur de se fermer des portes

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Briac, étudiant dans une école d’ingénieur, doit choisir son stage de 2ème année. Il est issu d’un parcours généraliste, avec une prépa orientée “Math / physique” car il ne voulait pas se “fermer des portes”. Après avoir réussi les concours de plusieurs écoles, il a choisi celle qui avait une bonne renommée et était suffisamment généraliste pour …”ne pas me fermer de porte”. Arrive très rapidement en 1ère année le moment de choisir un stage pratique pour la 2ème année. Et là, stress car ce qu’il va choisir est évidemment déterminant pour la suite, “il ne faut pas se tromper” et “comme je ne sais pas encore ce que je veux faire”, “il ne faut pas que … je me ferme des portes”

Voilà le discours entendu par près de la moitié des étudiants que j’accompagne individuellement dans leur parcours et je crains que le sujet ne soit pas spécifique aux futurs ingénieurs… Pourtant, que d’efforts, ou plutôt que de pression mise sur les collégiens dès la 3ème. Ils entendent parler de la “nécessité” de “préparer dès maintenant” leur orientation afin de mettre en place “la bonne stratégie”, de choisir les bonnes options afin de se donner le maximum de chances …de ne pas se fermer des portes.

Choisir pour …différer

Nous rendons-nous compte que ce type de choix n’a d’autres finalités que de ne pas trop limiter le choix suivant

De quel espérance sommes-nous les témoins quand nous participons à mettre de la tension dès maintenant pour un avenir qui serait déterminé et donc qu’il ne faudrait pas rater.

De quelle vision sommes-nous les promoteurs lorsque nous faisons comme si tout se jouait maintenant alors que les passerelles et les mobilités se font croissantes. Pour rappel, Pôle Emploi s’est fait le relais d’une étude de février 2021 indiquant que 85% des métiers de 2030 pourraient ne pas encore exister ! En 9 ans….Telle la météo, notre croyance en notre capacité de prévision est réelle, la réalité de cette capacité reste à démontrer, alors sur quelques années…

Aborder l’incertitude autrement que par la peur.

Prenons ces 2 dernières années, il y a eu l’imprévisible COVID, il y a également l’incertitude d’une complexité croissante. Aussi bien sur le plan politique, économique qu’écologique, nos interdépendances nous ramènent à la position de non-sachants. Et nous gérons cela par de la peur. Peur de la guerre qui se déclenche quand nous ne savons plus communiquer ni gérer nos folies. Peur de l’inflation, de notre perte de pouvoir d’achat, peur d’un monde qui change et qui nous renvoie à nos responsabilités.

La peur a semble-t-il rarement été bonne conseillère tandis que le désir et la créativité sont souvent à l’origine de bien des solutions. Pourquoi gérer notre monde en vivant sur la peur de son délitement, sur notre crainte que les générations à suivre ne soient pas en mesure de se positionner dans les parcours qui mènent à nos impasses.

Pourquoi saborder maintenant nos désirs, de peur qu’ils nous empêchent de les vivre demain ? Pourquoi vouloir nous appuyer sur une fausse sécurité aujourd’hui. Fausse sécurité qui nous amène à ne pas changer et avancer plus en avant dans des impasses. Nous pouvons aussi arrêter d’avoir peur du futur et être davantage conscient de ce qui nous anime maintenant. Choisir par désir plutôt que par précaution.

Des outils pour mieux choisir.

Il est possible de proposer autre chose qu’un modèle du faire semblant. Pour toutes celles et tous ceux qui ne savent pas ce qu’ils vont faire après-demain, des outils existent. Cela passe par :

  • de la connaissance de soi,
  • de la confiance dans ce qui peut être vécu car l’échec n’est qu’une expérience transitoire
  • d’une capacité à se projeter vers du sens à défaut d’une illusoire certitude.
  • Une relecture de ses moments de plaisirs profond, de flow
  • Une attention plus subtile à ce qui m’anime et la forme que prend ton désir de l’instant.
  • la gratitude pour ce qui est vécu
  • un peu d’auto-dérision

La peur du rejet entraîne le rejet et la confiance en soi la réussite. Notre intelligence fonctionne au moins aussi bien pour concrétiser nos désirs et que nos peurs ! Il y a pour s’aider des livres, des formations, des bilans de compétences. Parce qu’il n’est jamais trop tard, des coachings professionnels et de nombreuses formes d’aides tout seul ou à plusieurs, sur la durée ou le temps d’un week-end…

Sommes-nous prêts à changer de manière de penser et d’aborder l’avenir de manière confiante et constructive ? Entre survivre et traverser des difficultés et vivre dans la confiance, quelle porte allons-nous ouvrir ?

Pour vous aider, un exercice d’1 minute

  • Respirer : Prenez 3 respirations lentes et concentrez-vous sur votre respiration et les battements de votre cœur.
  • Observer : identifiez ce que vous ressentez, quelles sont vos sensations après la lecture de cet article. Est-ce que vous êtes tendu, léger, triste, crispé, en énergie… et identifier une toute petite chose dont vous pourriez avoir besoin
  • Agir : réaliser une action qui vous approche de cette petite chose, de ce besoin. Pour laisser plus de place à la joie, ce peut être choisir de continuer à lire un autre article. Ou célébrer les choix par désirs que vous avez fait. Pour dépasser la tension, vous approchez  de votre dernier choix par défaut et trouver un choix par plaisir…

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